109 – Jef FLEURY | Expo PHOTOS du 25 octobre au 9 novembre 2024

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un peu flou !

Biographie

Je suis né en 1958 à Courrendlin où j’ai fait une partie de mes écoles.

Arrivé à Moutier en 1971, j’ai très vite fréquenté les milieux culturels puis commencé à écrire.
En 1974 je suis entré à l’École Normale à Porrentruy et ai découvert la photo durant mes études.
Entre études, textes et la musique que j’avais commencée avec les cours de piano et dans un duo
de chanson française, il me restait les nuits pour le laboratoire de photo où j’ai découvert le travail
de tirages alors noir blanc. Ce fut mon premier contact avec la photo, l’apprentissage du choix du
bon papier, du bon cadrage, du floutage déjà avec différents papiers semi-transparents…
J’ai ensuite été engagé à la Montagne de Moutier et la musique, le jazz en particulier ont supplanté
la photo que j’ai cependant toujours un peu pratiqué. En 1986, j’ai découvert le saxophone,
instrument qui m’accompagne encore aujourd’hui et pour lequel je me suis formé en autodidacte.

De retour dans le Jura en 1989, j’ai continué, à côté de mon travail et de ma vie familiale, mon
parcours musical notamment avec naanzook en tant que saxophoniste et compositeur.
En 2016, ne pouvant plus vraiment pratiquer un autre sport que la marche, j’ai décidé de me
remettre à la photo lors de mes nombreuses balades jurassiennes. Rapidement je me suis imposé
des thèmes et tout naturellement celui du « flou » s’est imposé.

Actuellement, je continue mes activités musicales, naanzook et MUSIÙ (cave à jazz de Delémont)
notamment ainsi que le travail photographique autour du flou et de nouveaux thèmes.

Présentation (dossier de presse)

Les photographies que je propose sont apparentées au « flous de bougé ».
Dans mes flous, ce n’est pas le sujet, mais le photographe et l’appareil qui sont en
mouvement. Elles se différencient du « flou de bougé » par le fait que l’objet, s’il est bien
réel, n’est plus obligatoirement reconnaissable. Il faut donc travailler l’appareil
photographique de manière à ce que son électronique soit perturbée et ne puisse plus
ajuster au mieux l’image. Mes photographies ont ainsi un fort lien avec l’abstraction.
Afin de vous présenter mon travail, je me permets de citer les propos de Serge Tisseron,
psychiatre et écrivain lors d’un entretien avec Pauline Martin, commissaire de l’exposition
« flou » au Musée de l’Élysée à Lausanne en 2023 :

  • Que veut dire le flou ? Cela ne veut surtout pas dire que ce n’est pas net, mais que c’est en devenir.
    • … il faut réfléchir à la place du flou en photographie et plus largement dans les images et dans la culture. … c’est une manière de photographier tellement forte, originale et touchante. …
  • Face à une image floue, nous sommes toujours invités à ne pas rester « devant », mais à entrer « dedans ». … Quand vous voyez un champ avec une barrière au premier plan, des animaux au second plan, une ferme au troisième plan, tout est sur le même plan si vous n’entrez pas dans l’image. Vous commencez alors à construire en trois dimensions. …
    • … si l’on adopte ce point de vue là, le flou s’impose comme un formidable support pour stimuler nos pouvoirs mentaux de transformation.
    • … Face à une image floue, on a tendance à se demander tout autant ce qui est arrivé avant et ce qui va arriver après. L’image floue a beaucoup plus le pouvoir de mettre en mouvement notre imagination.
    • … On ne peut pas imaginer le flou stabilisé.
    • … L’image floue… influence aussi notre rapport corporel à l’image. … on est immédiatement renvoyé à la posture du photographe. « Pourquoi l’a-t-il faite ainsi ? Qu’est-ce qui s’est passé pour lui ? Est-ce que c’est un choix ? »
  • Quelle est la place du flou ? C’est le devenir, évidemment. Le réel est flou, …
Extraits tirés de FLOU – Une histoire de la photographie (Livre de l’exposition Flou au musée de l’Élysée, Lausanne, 2023) EDITIONS DELPIRE & CO

oui… musicien…
et enseignant
et rédacteur et…
photographe…

au départ, la photographie noir/blanc en même temps que la musique,
pendant les études… dans un labo en sous-sol durant la nuit…

ensuite la musique a pris plus d’ampleur jusqu’à devenir une passion essentielle…
délaissée la photo…

depuis cinq ans, ralentir les balades…
un nouvel appareil reflex dans le sac à dos…
techniques manuelles et…
prendre le temps d’observer ou… de flouter…
naissance de…

un peu flou !

très vite, l’objectif s’est porté sur les arbres, arbres particuliers, arbres morts, troncs, souches,
racines… puis sur leurs couleurs, leurs formes…

puis, un jour, l’appareil en mouvement retrouva la musique…

naissance de flous… de photos floues, de tableaux flous… recherche de l’abstraction…

sujet choisi en fonction des objets que la nature propose, couleurs et contrastes,
mouvement travaillé en fonction du résultat du premier cliché…

un peu flou !

 

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