068 – Antonio COÏ – Expo du 5 au 21 novembre 2021

Les peintures et les gravures d’Antonio Coï sont à la fois le lieu d’une grande unité et d’une infinie diversité. Pour réaliser ses toiles, l’artiste a élaboré une technique qui s’inspire des gestes des maîtres artisans bâtisseurs italiens. Elle mêle à la recherche de la forme et de la couleur le travail du plâtre et du ciment, ce qui leur donne ces reliefs si caractéristiques de son style.

Si les motifs récurrents ne sont pas sans évoquer les maisons de sa terre natale, le Salento, la composition de l’œuvre, ses tonalités et ses reflets leur confèrent une dimension hiératique proche de l’abstraction. Une abstraction habitée par la lumière et la forte présence de la mer. Ses toiles saisissent ainsi une rencontre doublement matricielle, celle de la maison, foyer protecteur, et de la mer, source de la vie. Ce sont ces instants éphémères aux mille et une variations que l’on retrouve, sublimés, dans toute l’œuvre d’Antonio Coï.

Il s’en dégage une poésie qui, loin d’être répétitive, permet de décliner à l’infini les compositions, mariant rythme et musicalité, pour dépeindre les innombrables nuances de cet échange essentiel et sans cesse recommencé.

Blaise DuPasquier

 

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BIOGRAPHIE D’ANTONIO COÏ

Antonio Coï est née en 1946 à Salve, village de la province de Lecce dans la région des Pouilles (extrême Sud-Est de l’Italie). A l’âge de quinze ans,  au décès de sa mère, il est contraint de renoncer à ses études classiques pour rejoindre son père à Neuchâtel, qui après dix ans de travail en tant que saisonnier, obtient enfin le permis B, synonyme de regroupement familial. Antonio Coi, ses trois frères et deux de ses trois sœurs s’installent donc en Suisse à demeure, ne retournant en Italie que lorsque leur temps libre le permet.

Son talent de dessinateur, ainsi qu’une dizaine d’années passées dans les ateliers de gravure industrielle l’ouvrent à la création artistique, une passion qui ne le quittera plus. C’est dans l’atelier de son ami le graveur Roger Arm qu’il perfectionnera son savoir-faire dans les techniques de la gravure.

En marge de ses activités professionnelles,Antonio Coï bâtit une œuvre picturale abondante tant en gravures qu’en peintures. Pour réaliser ses toiles, il élabore une technique qui sublime les gestes des maîtres artisans plâtriers italiens, qu’il développe obstinément depuis 40 ans. Elle mêle à la recherche de la forme et de la couleur le travail du plâtre, du ciment et du mastic, ce qui donne à ses peintures ces reliefs si caractéristiques, qui sont en quelque sorte sa signature.

Ses motifs récurrents, des quadrilatères de toutes tailles, percés d’une forme de fenêtre ou de porte, ne sont pas sans évoquer les maisonnettes de sa terre natale, mais leur disposition dans l’espace de la toile, le travail de composition de l’œuvre, le travail sur la couleur et le reflet leur confèrent une dimension hiératique proche de l’abstraction, une abstraction habitée par la lumière et la forte présence de la mer.

Fin musicien, tour à tour trompettiste et chanteur, il a produit en 1982 un disque 33t avec le groupe Terzada, qui visite les chansons du folklore du Salento. En 2000, ce même groupe a reçu le prix « Salut l’étranger », décerné par le Conseil d’Etat du Canton de Neuchâtel.

Aujourd’hui, Antonio Coï partage sa vie entre la Suisse, où il est entouré de sa nombreuse famille – sa femme Rita, ses 4 enfants et ses 7 petits-enfants – et sa terre natale, où il se rend chaque année, tant pour se ressourcer que pour y puiser son inspiration.

 

             

         

 

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